top of page
  • kimgoyon

C'est trop cher !

Graphiste freelance, un métier, pas un hobby.


Il existe des métiers, comme le mien, où on se heurte souvent à ce genre de réaction « c’est pas du tout ce à quoi je m’attendais en terme de budget ».

Bien comprendre la fixation des tarifs que pratique un freelance c'est important.

Bon nombre d'éléments sont à prendre en compte.


Le graphiste freelance est un couteau-suisse : il est prospect, comptable, gestionnaire de projet, créatif, DRH et manutentionnaire. Quand tu donnes 100€ à un graphiste, son compte en banque n’en voit approximativement que 40€. Le graphiste freelance est aussi tributaire du marché sur lequel il exerce son métier, il doit fixer ses prix en fonction de ce dernier.

Le graphiste freelance c’est avant tout un professionnel qui a un savoir-faire unique, une patte graphique à lui, une expérience et une manière de travailler pertinente et qui vous apporte beaucoup.


C’est des heures de veille concurrentiel, de concepts, d’essais, de tentatives, de réflexion, de recherches, de propositions, d’explication, de perfectionnement, d’aboutissements…

Rappelons-le, le graphiste Freelance est indépendant : c’est à dire qu’il n’a pas de congés, pas d’aide, pas d’arrêt maladie, pas de RTT et j’en passe et des meilleurs. Chaque minute non-travaillée correspond au néant en terme de revenu. (« Abusé, en plus ils veulent prendre des vacances ? Et puis quoi encore ! ») Il doit payer des charges, a des frais intermédiaires et doit cotiser au chômage indépendamment.

Le graphiste freelance n’est pas un être bloqué dans la vingtaine qui travaille sur la table de la salle à manger de papa maman, le graphiste grandit : il a une vie, avec des enfants, un ou plusieurs prêt(s) bancaire(s) sur le dos et tous les frais liés à son indépendance (bureau, essence, fournitures etc…) Le graphiste souhaite partir en vacances, acheter des pommes d’amour à Riri Fifi et Loulou à la fête foraine et se payer un petit resto avec ses amis de temps en temps. En fait, le graphiste freelance, quand il a fait son choix, il a pas accepté la précarité en condition sine qua non, il s’est dit que peut-être il voulait en faire un vrai métier avec des vrais revenus.


Depuis dix ans aujourd’hui, j’ai réussi. J’ai réussi à être indépendante, rentable et crédible sur mon marché. J’ai plus d’une centaine de clients qui m’ont fait confiance et qui m’ont donné le sensation profonde d’avoir fait le bon choix et d’être à ma place.

Mais pendant ces dix années j’ai dû beaucoup me justifier sur mes tarifs, beaucoup expliquer ma légitimité, ma valeur ajoutée… Et c’est dommage. Nous tendons vers une société où de plus en plus de métiers seront exercés en freelance et il va falloir faire confiance, il va falloir voir la potentialité en chacun et en quoi nous pouvons tous nous apporter beaucoup. Souvent quand nous estimons que quelqu’un nous propose une prestation trop onéreuse c’est que nous n’avons nous-même pas compris l’étendu de ce qu’elle pouvait nous apporter. Derrière chaque projet qui fonctionne, se cache un porteur de projet qui a su faire confiance et bien s’entourer !

« Tout seul on va vite, à plusieurs on va loin »


9 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page